mardi 19 octobre 2010

Chapitre 22, versets 47 à 53

Arrestation de Jésus

Jésus ayant donné au Père Son plein accord pour boire jusqu’à la lie la coupe de Sa colère contre le péché, point n’est désormais utile d’attendre plus longtemps. L’Amen de Jésus à peine prononcé, une troupe de soldats armés, conduite par Judas, fait irruption dans le lieu où Il se trouve avec Ses disciples. L’arrestation de Jésus va donner lieu, entre Lui et les personnes présentes, a trois types de confrontation significatives :

1ère confrontation : Jésus et Judas

Jésus relève l’hypocrisie, plus, la perfidie dont il fait preuve dans le moyen qu’il a choisi pour indiquer à la troupe quel est Celui qu’elle doit arrêter. Nul doute que, si Judas signe par son geste la condamnation de Jésus, Jésus, par Sa remarque, fait la même chose pour Son ancien ami qui le trahit. La parole dite ici par Jésus ne quittera plus Judas qui, effaré par la prise de conscience soudaine de l’horreur de son geste, dévoré par le ver rongeur du remords irréparable, ne trouvera par la suite pas d’autre alternative que le suicide pour y échapper. Malheureusement pour lui, en vain !

Judas est la démonstration même du fait que Satan n’a pas d’amis. Ses complices ne sont que des outils temporaires qu’il utilise pour des fins précises, avant de les laisser livrés à eux-mêmes et leur propre condamnation. Ce n’est pas Jésus qui se trouve ici, par la perfidie de Judas, dans une impasse. C’est Judas ! En le livrant, il ne fait, pour son propre malheur, qu’accomplir ce qui est écrit : Psaume 41,10, ce qui était déterminé d’avance pour que le Christ, Jésus, soit le Sauveur du monde : Actes 2,23.

2ème confrontation : Jésus et les disciples

Pressentant ce qui allait se produire, les disciples restés fidèles réagirent. Pas question pour eux de laisser faire sans opposer un minimum de résistance. Sans attendre les instructions de Jésus sur ce qu’il convenait de faire, l’un d’eux, que Jean identifie à Pierre : Jean 18,10, se saisit de l’épée pour trancher l’oreille d’un des serviteurs du grand-prêtre. Il ne reçut en retour que la désapprobation du Maître qui, réparant sa faute et donnant une fois de plus la preuve de qui Il était, guérit à l’instant même l’oreille blessée de la victime de l’emportement de Pierre.

Le geste de Jésus à cet instant même est significatif. Il est évident que, s’il avait été retenu par ceux qui, par la suite, se réclamaient de Lui, toute l’histoire du monde en aurait été changé. Jamais, en aucune circonstance, pour aucun prétexte, il n’est justifiable qu’une seule goutte de sang ne soit versée pour la défense de la cause de Christ. Quiconque croit, en prenant l’épée, défendre de manière légitime les intérêts du Christ, se fourvoie totalement. Parce que le Christ, dans Sa nature est différent de tous et supérieur à tous, les armes avec lesquelles Ses serviteurs combattent pour Lui ne doivent en rien être la réplique de celles qu’utilisent Ses ennemis. Utiliser les mêmes armes qu’eux, c’est encourir, au même titre qu’eux, Sa réprobation. « Lorsqu’on lutte contre un mauvais adversaire avec les mêmes armes, les mêmes moyens que lui, on s’identifie forcément à lui. La juste cause est inévitablement corrompue par de mauvais moyens : Jacques Ellul »

3ème confrontation : Jésus et les chefs religieux

Jésus relève à leur encontre l’hypocrisie de leur comportement et, à cette heure, le caractère ténébreux de leur façon d’agir. Tous les jours, en effet, Jésus était, s’ils l’avaient voulu, à leur merci. Jamais, en aucune occasion, Il n’a cherché à fuir ou à se cacher d’eux pour agir, comme ils le font envers Lui, contre eux par derrière ou en douce. Une dernière fois, s’ils veulent bien l’entendre, le fait que Jésus était, de manière permanente, dans la lumière est une preuve incontestable que c’est en Dieu et par Dieu seul qu’Il vit : Jean 3,20-21. A contrario, l’attitude des chefs, venus de nuit et en catimini arrêter Jésus, témoigne d’une chose : ce qui les inspire n’est pas le Dieu de lumière, mais la puissance des ténèbres !

Tous les faits et les paroles relevés ici par Luc lors de l’arrestation de Jésus témoignent d’une seule réalité : les seuls coupables dans cette affaire sont ceux qui sont autour de Lui : Judas, par sa traîtrise et sa perfidie, les disciples, par leur mauvaise réaction, les chefs par leur lâcheté. Un seul est juste : c’est Lui. toute la suite de l’histoire jusqu’à la résurrection ne va faire que confirmer cette réalité !



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