samedi 2 octobre 2010

Chapitre 21, versets 5 à 27 (4)

4ème signe : la chute et la prise de Jérusalem : v 20 à 24

Si les trois premiers signes donnés par Jésus peuvent s’appliquer à la période précédant Sa venue en gloire, la chute et la prise de Jérusalem par des armées ennemies, entraînant l’exil des Juifs parmi toutes les nations du monde, répondent clairement à la question posée par les disciples quant à l’époque où se produira la destruction du temple annoncée par Jésus : v 6. S’il en est un, la prise et la destruction de la ville devront être pour les disciples le signe par excellence que ce que Jésus a annoncé au sujet du temple est en train de s’accomplir.

Notons que si, pour les Juifs, une telle perspective était inenvisageable, l’avantage des disciples de Jésus est qu’ils sont d’avance prévenus et avertis de ce qui va se produire. Cet avantage donné aux disciples n’est pas sans raison :

- Jésus le dit : la destruction du temple, de la ville et l’exil du peuple seront l’expression de la vengeance de Dieu quant au rejet par la nation de Jésus. C’est le moment, dit Jésus, où justice sera faite et où toutes les prédictions des prophètes sur la colère à venir de Dieu sur Son peuple s’accompliront : 1 Thes 2,16. Cette colère de Dieu ne justifie pas pour autant celle, future, des nations contre Israël. Elle doit plutôt être prise par elle comme un avertissement de ce qui risque de se produire aussi pour elles si elles bafouent le don de la grâce qui, en Jésus, leur est aussi offert : cf Amos 1,6.9.11 ; Rom 11,17 à 22.

- Il est un privilège qui est donné pour que, au moment voulu, les disciples qui voient se produire sous leurs yeux les événements annoncés réagissent de la bonne manière : non en essayant de défendre la ville, mais en fuyant. Car Jésus l’annonce, et l’histoire le confirmera de manière dramatique par la tragédie de Massada : il n’y aura ici, pour les Juifs, aucun salut dans la résistance ! Les disciples ayant reçu la grâce que Dieu offrait à Israël, il n’y avait aucune raison qu’ils subissent la colère atteignant ceux qui l’avaient refusée !

Plus qu’un simple fait historique, la prise de Jérusalem et son occupation par les nations est, sur l’horloge de Dieu, le signe par excellence qui ouvre et conclut ce que Jésus désigne sous l’expression du «temps des nations ». Ce temps, expliquera Paul plus tard, est celui pendant lequel la grâce, offerte d’abord aux juifs, sera proposée à tous les peuples. C’est, pourrait-on dire, le temps de l’Eglise, temps qui, un jour s’arrêtera et ouvrira à nouveau la porte à Israël : Rom 11,25 à 27.

Sans conteste, la résurrection d’Israël comme nation sur l’échiquier du monde est un signe fort de la proximité du retour du Seigneur. D'abord physique, elle se poursuivra dans un second temps sur le plan spirituel : Ezéchiel 37,1 à 14. Zacharie, le prophète, tire à ce sujet un parallèle fort entre la situation d’angoisse que connaîtront les Juifs dans cette période avec celle décrite ici par Jésus pour Ses contemporains. La différence sera cependant que, alors qu’au 1er siècle la guerre menée contre les Juifs conduira à leur perte et à leur dispersion, elle aboutira à la fin des temps à leur salut et leur élévation : Zacharie 12.

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