samedi 4 septembre 2010

Chapitre 19, versets 28 à 40

Entrée de Jésus à Jérusalem


S’approchant de Jérusalem, Jésus délégua deux de Ses disciples pour une mission singulière : se rendre dans le village en face duquel ils se trouvaient pour leur amener un petit ânon qu’il trouverait attaché. Derrière la singularité de la demande, et son caractère apparemment anodin, Jésus révèle en plusieurs éclats, pour qui sait y regarder, le scintillement de Sa divinité :

1er éclat : avant même que les disciples se rendent sur place, Jésus décrit avec détail ce qu’ils vont y trouver. Les détails donnés par Jésus ne concernent pas qu’une partie des faits. C’est toute la situation, telle qu’ils vont la vivre, que Jésus dépeint. L’ânon qu’il trouve est bien attaché et, comme Jésus l’a dit, les propriétaires, à l’annonce du fait que leur emprunt de l’animal est pour les besoins du Seigneur, le laisseront aller.

2ème éclat : Jésus réalise de manière intentionnelle la prophétie dite par le prophète Zacharie : Zach 9,9, annonçant à Jérusalem que son roi viendrait de manière humble, assis sur un ânon. L’initiative prise ici par Jésus de se présenter à Jérusalem comme il était annoncé par le prophète a fait couler beaucoup d’encre. Jésus connaissant la prophétie, certains détracteurs de Sa messianité L’ont accusé de se mettre lui-même en scène pour être reçu et acclamé comme tel par la populace. L’accusation ne fait pas long feu pour au moins trois raisons :

- Jésus aurait eu beau vouloir entrer à Jérusalem sur un ânon, Il n’aurait pu faire que les choses se passent comme elles se sont passées s’Il n’était Dieu. Jésus savait où était l’ânon, Il savait aussi qui en étaient les propriétaires et quelles étaient les dispositions de leur cœur envers Dieu. Au passage, nous pouvons nous poser la question de savoir si, sur la base d’une telle parole, nous aurions agi comme eux !

- Tous les Evangiles témoignent qu’Il n’est absolument pas dans le caractère de Jésus de se mettre Lui-même en avant, d’organiser en quelque sorte la louange qu’on Lui rend : cf Jean 7,4 ; 6,15. Jésus sait ce qui L’attend à Jérusalem : Luc 18,31 à 34. L’initiative prise ici par Jésus est là pour montrer qu’aucun détail de ce qui a été dit au sujet du Messie ne manquera dans Son parcours.

- Si Jésus a pu organiser ici d’une certaine manière l’accomplissement de la prophétie, dans quantité d’autres domaines, Il n’a fait qu’être l’objet passif de la réalisation de ce qui avait été annoncé. Jésus n’a choisi ni de naître d’une vierge, ni de mourir crucifié, ni d’être trahi par un ami pour trente pièces d’argent, ni d’être enseveli dans le sépulcre d’un riche ou de mourir entre deux brigands. Ce n’est pas Jésus qui a décidé qu’aucun de ses os ne serait brisé ou qu’Il ressusciterait le 3ème jour… Le pourcentage de prophéties que Jésus a Lui-même choisi d’accomplir est infime face à celui des actes prédits qui se sont faits indépendamment de Sa volonté.

Comme les pharisiens mécontents qui, au bord de la route, assistent au triomphe qui est fait à Jésus, il y aura toujours des esprits chagrins qui trouveront à redire à ce qui se passe ici. Pour nous, joignons nous à la foule des disciples, à la fois dociles, prêts à répondre à toutes les missions qu’Il nous donne, aussi singulières puissent elles paraître, et transportés de joie ! Oui ! Celui qui entre ici à Jérusalem, si humble, est notre Dieu, pourtant si grand, si fort, si puissant ! Quel bonheur est le nôtre d’être l’ami et le disciple d’un tel Dieu !

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