5ème signe : des perturbations cosmiques : v 25 à 27
Pour la seconde fois dans le même discours : v 11, Jésus mentionne comme signe précurseur de Sa venue de puissants phénomènes se produisant, non seulement dans le système solaire, mais encore dans tout le cosmos. Les Evangiles, dans lesquels Jésus s’exprime, ne sont pas les seuls à faire référence à ces perturbations. Certains prophètes déjà, des siècles avant Jésus, en ont parlé : Esaïe 13,10 ; 24,23 ; 30,26 ; Joël 3,3-4, l’Apocalypse, le dernier livre de la Bible apportant à ces prophéties leur validation dernière : Apoc 8,12 ; 16,8.
Si les signes précédant, touchant essentiellement Israël et les disciples, ont plutôt trait au témoignage de Jésus dans le monde, ce dernier signe élève le sujet à une hauteur d’une autre portée. Car c’est à la colère du Créateur que, de manière évidente, le monde doit faire face ici. Cette colère rappelle que si la vie sur la terre habitée est possible, celle-ci n’est due à l’origine qu’aux bons soins de Celui qui a aménagé son environnement. Soleil, lune et étoiles ont été faits à l’origine pour rendre possible la concrétisation du projet majeur de Dieu : la création de l’homme et de la femme à Son image : Genèse 1 et 2. Comme l’univers a été, à la création de l’humanité, la marque de la bienveillance de Dieu pour elle, les perturbations qui se produiront en lui à la fin des temps, seront le signe évident de Sa réprobation. Car, rappelons-nous en : si la terre a été donnée aux hommes, le ciel appartient à Dieu : Psaume 115,16. Dieu l’a fait pour un but, tout entier lié à notre existence. Aussi est-il évident que si le but pour lequel il a été créé ne peut plus être atteint, si grands soient-ils, les moyens mis en œuvre pour la réalisation du but deviennent eux-mêmes caduques. Les perturbations cosmiques que connaîtra le monde avant la venue en gloire du Seigneur (tempêtes solaires ?) sont le signe avant-coureur de sa destruction finale et inévitable, prélude nécessaire à la création d’un nouvel univers dans lequel le péché n’aura plus sa place : 2 Pierre 3,10 ; Apoc 21,1.
L’effet inévitable, dit Jésus, que produira dans l’humanité l’ébranlement des puissances célestes sera la terreur. Après des siècles de silence (quoi qu’Il n’ait cessé de parler), Dieu se rappellera aux bons souvenirs des hommes qui, soudain, seront globalement saisis par leur petitesse, leur impuissance et leur vulnérabilité. Les craquements de l’univers ne serviront pas juste à effrayer l’humanité. Ils seront comme le roulement de tambour du héraut annonçant la venue imminente du Roi.
Que Dieu nous donne, dans l’attente de la venue de ce jour, la grâce de continuer à être les témoins, même méprisés, de Celui qui vient !
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