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Evangile selon Luc
Luc est le seul écrivain du Nouveau Testament qui ne soit pas juif. Compagnon de l'apôtre Paul, médecin de formation, il s'est attaché à rechercher avec exactitude tout ce qui concerne l'homme Jésus. C'est là le thème de son Evangile.
samedi 4 décembre 2010
jeudi 25 novembre 2010
samedi 20 novembre 2010
Chapitre 24, versets 36 à 53
Apparition de Jésus à Ses disciples et dernières paroles :
Après les femmes et les deux disciples en route vers Emmaüs, l’heure est venue pour Jésus ressuscité de se présenter à tous ceux qui, parmi le groupe de Ses fidèles, ne L’ont pas encore vu. Parce qu’il est la pierre d’angle du témoignage futur rendu à Sa Personne comme le Christ véritable envoyé de Dieu pour le salut du monde, il est nécessaire que le fait de la résurrection de Jésus ne soit pas la certitude de quelques-uns, mais celle de tous. Or, celle-ci ne peut devenir le témoignage unanime de tous qu’à une seule condition : c’est que tous ceux qui, depuis le début, sont les fidèles de Jésus, voient et constatent de leurs propres yeux la validité du compte-rendu fait déjà par quelques-uns à ce sujet. Présentant les éléments fondamentaux de l'Evangile, Paul le dira plus tard : l’Evangile est la bonne nouvelle qui atteste que Jésus est bien le Christ envoyé de Dieu, mort pour nos péchés selon les Ecritures, puis ressuscité le 3ème jour selon les Ecritures, résurrection attestée par tous ceux qui, en leur temps, L’ont vu et qui représentent un groupe d’au moins 500 personnes à la fois : 1 Cor 15,3-4. La va lidité d’un fait requérant, selon la Bible, le témoignage minimal de deux ou trois personnes : Deut 19,15, on peut donc affirmer avec assurance, qu’à cause du grand nombre de témoins qui peuvent l’attester, la résurrection de Jésus est l’un des faits les plus sûrs de l’histoire.
La certitude de la résurrection de Jésus, sur laquelle s’appuiera toutes les prédications futures des apôtres : Actes 2,24.32 ; 3,15 ; 4,10 ; 17,31… est d’autant plus un miracle que, nous le voyons ici, elle a dû, pour pénétrer dans leur for intérieur, percer une épaisse couche première d’incrédulité. Malgré Son apparition soudaine dans la pièce où ils se trouvaient, il faudra que Jésus fournisse pas moins de deux preuves supplémentaires pour qu’enfin les disciples, dans leur majorité, se rendent à l’évidence et croient : la marque des pieds et des mains percés : cf Jean 20,27, et le fait que Jésus mange sous leurs yeux du poisson grillé. Ce qui fera que les disciples soient prêts à prêcher un message qui paraîtra fou aux yeux du monde est que Dieu aura dû, les premiers, les convaincre que la folie de Dieu est plus sage que la sagesse du monde : 1 Cor 1,18 et 25, une folie pour laquelle, pour bon nombre d’entre eux, ils laisseront leurs vies.
La certitude de la résurrection établie dans les cœurs, et confirmée par Jésus, comme Il l’a fait avec les pèlerins d’Emmaüs, par la Parole et l’Esprit, moyens par lesquels Il le fait pour nous aussi, il ne reste plus au Seigneur qu’à donner Ses dernières instructions pour l’aventure qui les attend désormais. Car , de manière implicite, Jésus leur confie un nouvel ordre de mission ! Si, dans le passé, le cercle géographique dans lequel les disciples devaient être Ses témoins se limitait à Israël : Mat 10,6, tel n’est plus le cas aujourd’hui ! C’est désormais vers toutes les nations que les disciples sont appelés à aller. Malgré l’ampleur de la tâche révélée, la 1ère consigne donnée par Jésus sera cependant d’attendre. L’œuvre de Dieu ne peut se faire que d’une seule manière : non par la force humaine, mais par celle de Dieu. Avant d’aller, de prêcher, de combattre, puis, un jour, de mourir pour Christ, il faut que les disciples soient d’abord équipés, revêtus de la puissance d’en haut ! Toute tentative pour faire quoi que ce soit avant cela ne pourrait que conduire à l’échec !
Les instructions données, le moment est venu pour Jésus, en attendant Son retour promis, de se séparer de Ses bien-aimés. Comme le fait de la résurrection, celui de l’ascension de Jésus, qui L’amène à retrouver le lieu et la gloire qu’Il a quitté le temps de Son incarnation : Jean 17,5, sera un événement vu et vécu par tous. L’élévation, puis la disparition de Jésus dans les nuées, marque le point final de l’épopée humaine du Fils de Dieu. Mais, à la différence de tous les autres hommes, là où se termine d’habitude notre histoire dans le monde, là commence véritablement la Sienne !
vendredi 19 novembre 2010
Chapitre 24, versets 13 à 35
Jésus se fait connaître à deux disciples
Alors que les femmes, présentes au tombeau dès le matin, sont déjà dans l’après drame en ce qui concerne Jésus, les disciples, pourtant informés de ce qu’elles ont vu et entendu, restent là où, la dernière fois, ils ont vu leur Maître. Dans leurs cœurs, Jésus est mort et aucune nouvelle dite par qui que ce soit, si extraordinaire soit elle, n’a le pouvoir d’ôter de leurs cœurs et de leurs esprits le poids de la désillusion. C’est dans cet état d’esprit que, partant de Jérusalem vers le village d’Emmaüs, deux d’entre eux firent la rencontre qui changea tout.
C’est alors qu’ils discutaient ensemble en chemin de ce qui, depuis plusieurs jours maintenant, occupaient totalement leurs pensées, que Jésus s’approcha pour faire route avec eux. Les deux disciples accueillirent sans problème le nouveau compagnon que « le hasard » mettait sur leur route, sans se rendre compte qui cheminait là avec eux. Nous ne savons pas pour quelles raisons les disciples ne reconnurent pas immédiatement leur maître. Il est fort probable cependant que ce qui absorbait leur esprit était alors si intense que cela les empêchait d’interpréter avec justesse la réalité qui était autour d’eux. Bien qu’organes faits pour nous rendre aptes à voir, ce ne sont pas nos yeux, mais l’esprit, et la lumière ou les ténèbres qui l’habitent, qui déterminent ce que nous sommes capables ou non de percevoir de la réalité : Luc 11,34.
Jouant l’ignorant, Jésus se laisse conter par Ses deux disciples leur version et leur perçu de Sa propre histoire. Apprenons ici de Lui quant à la nécessité de laisser parler et d’écouter tous ceux que, sur notre chemin, Dieu envoie pour nous faire part des souffrances, déceptions et désillusions qui ont jalonné leurs vies. Toujours, en toutes circonstances, c’est une nécessité, l’écoute doit précéder la parole. Il est en effet impossible d’ouvrir la voie d’une nouvelle compréhension de sa situation à une personne en détresse, si nous ne la laissons pas s’exprimer jusqu’au bout et en entier sur ce qui, à ses yeux, en constitue les causes.
Ayant raconté à Jésus leur déception, et la perplexité supplémentaire dans laquelle le témoignage rapporté par les femmes les avait mis, Celui-ci prit à Son tour la parole. Les plaçant sur le terrain de la Parole, seule base solide pour interpréter de la bonne manière tout ce que nous vivons, Jésus entreprit, dans le temps qui Lui était imparti, de revisiter de fond en comble toute l’Ecriture afin que, par ce nouvel éclairage, les disciples voient la logique de ce qui venait de se produire à Son sujet. Ce qui nous perturbe le plus, en effet, dans le désarroi dans lequel peut nous plonger notre vécu, ne sont pas les événements en eux-mêmes, mais leur illogisme apparent, l’incohérence dans laquelle ils nous plongent au regard de la conception que nous avions jusqu’alors de Dieu et de la réalité. Sachons-le : tant que le lien entre les choses que nous vivons et Dieu est perdu, il nous est impossible de trouver la paix et de vivre dans une dynamique de joie ; par contre, dès qu’il est retrouvé, les deux sentiments reviennent avec lui. Pour être efficace, le rôle du conseiller spirituel sera, à l’exemple de Celui de Jésus ici, toujours le même : partir de la Parole pour trouver en elle les lumières permettant d’interpréter avec justesse devant Dieu notre vécu. La lumière apportée, la situation, certes, n’a pas changé, mais la souffrance que celle-ci a engendrée disparaît d’elle-même.
Eclairés par Jésus, les yeux des disciples ne tarderont pas à Le reconnaître. Un seul geste, cette fois-ci, leur suffira pour, qu’avec certitude, ils sachent désormais que, oui c’est vrai, Il est bel et bien ressuscité ! C’est, avant leurs yeux, dans leurs cœurs que, cependant, par le feu que les paroles de leur Maître a allumé, la conviction s’est faite. Peu d’entre nous, aujourd’hui et dans ce monde, auront le privilège de voir Jésus de leurs propres yeux. Cela n’empêche nullement de Le côtoyer. Son Esprit et Sa Parole sont capables de nous Le rendre présents plus que s’Il était maintenant physiquement à côté de nous ! Paul le dit : nous connaissons Christ d’une autre manière que ceux qui L’ont connu dans la chair : 2 Cor 5,14. Mais, parce que cette connaissance est intérieure, nichée au plus profond de notre être, nous Le connaissons mieux !
Eclairés, persuadés, les disciples n’ont plus besoin de poursuivre vers Emmaüs. Malgré le jour déclinant, ils rebroussent chemin et repartent à Jérusalem. Une nouvelle, comme celle qu’ils viennent d’apprendre, ne peut être gardée pour soi. Il faut la partager à tous ceux en qui le drame Jésus continue à obscurcir cœur et esprit. Qu’avec eux, en notre temps, Jésus fasse de nous Ses témoins ! Soyons-en convaincus : seule la connaissance personnelle de Jésus ressuscité a le pouvoir de changer la vision personnelle qu’a chacun du monde !
jeudi 18 novembre 2010
Chapitre 24, versets 1 à 12
Le tombeau trouvé vide
Dernières, parmi les fidèles de Jésus, à Le suivre jusqu’au tombeau, les femmes seront les premières à entendre, et faire le constat de leurs propres yeux, de la bonne nouvelle de Sa résurrection. Si l’homme Jésus a bien été crucifié, puis placé après Sa mort dans le sépulcre, c’est en Seigneur que, désormais, il faudra parler de Lui. Luc, pour la première fois le fait ici, accréditant par avance la vérité exprimée plus tard par Paul selon laquelle c’est par le fait majeur de la résurrection que l’identité de Fils de Dieu de Jésus est établie avec puissance : Rom 1,4.
Bien qu’étant une surprise pour les femmes qui, de bon matin, étaient venues pour embaumer le corps de Jésus, tout se passe cependant comme Il l'avait dit et annoncé. Les anges envoyés par Dieu dans le tombeau vide pour parler aux femmes ne disent rien d’autre que ce que Jésus Lui-même leur avait annoncé concernant le parcours qui allait être le Sien. Les propos antérieurs de Jésus, jusque là ignorés ou incompris, s’éclairèrent alors. « Oui ! Effectivement, Jésus nous l’avait : Il ne resterait pas dans la tombe. Il avait même précisé le moment où Sa résurrection d’entre les morts se produirait : le 3ème jour : Luc 18,32-33. Si nous l’avions compris, ou si nous avions retenu Ses paroles, nous ne serions pas venues ce matin pour embaumer un mort, mais célébrer le Vivant, comme Le désignent les anges ! » Que les femmes ne se culpabilisent pas trop de ne pas avoir cru. Du côté des onze qui, pourtant, ont marché avec Lui pendant près de trois ans et qui, pour certains, ont eu la privilège de Le voir se transfigurer : Luc 9, 28 à 36, l’incrédulité est encore plus forte. Non seulement, entendant la bonne nouvelle qui leur est rapportée par les femmes, ils ne font pas le lien avec ce qu’ils ont entendu de la bouche même de Jésus, mais, avec tout le mépris qu’un homme peut avoir parfois pour une femme, ils ne les croient pas. Leurs propos ne sont que niaiseries et affabulations !
Il a plus cependant à Dieu de le vouloir ainsi. Dernières à suivre leur Seigneur, mais aussi dernières dans l’ordre d’estime que les disciples avaient pour les suivants de Jésus, elles seront les premières à entendre, croire et savoir. Cette préséance des femmes sur les hommes nous rappelle qu’en Jésus aucune primauté ne tient. Devant Dieu désormais, seules les dispositions de cœur comptent. Foi, révélation et amour (qui, dans une grand mesure, implique aussi humilité) fonctionnent dorénavant de concert. Que Dieu nous donne de nous en souvenir !
L’incrédulité des disciples nous rappelle également l’inutilité de la parole entendue sans la foi ! Il se peut que, comme eux, nous ayons déjà entendu de nombreuses fois de grandes vérités nous être dites. Jusqu’à présent, cependant, celles-ci sont restées dans nos cœurs lettres mortes. Nous avons bien entendu, mais nous n’avons pas compris. La puissance des paroles dites n’a eu aucun effet sur nous : nous sommes les mêmes après les avoir entendues qu’avant. Seule une rencontre personnelle avec Jésus peut changer cet état de fait. Lui seul, par Son Esprit, a le pouvoir de donner vie à la parole dite. Parce que c’est Lui-même qui nous le dit, alors nous savons ! Et lorsque nous savons, nous croyons, même si, encore, nous n’avons pas vu ! Que Dieu nous donne d’être dans un état de réceptivité tel qu’Il nous trouve prêt à accueillir toute parole qui vient de Lui !
vendredi 12 novembre 2010
Chapitre 23, versets 50 à 56
Mise au tombeau de Jésus
S’il y a certaines prophéties, au sujet du Messie, que Jésus pouvait accomplir de Sa propre initiative, comme le fait d’entrer à Jérusalem sur le dos d’un ânon : Luc 19,28 à 31 ; Zacharie 9,9, il y en a d’autres pour lesquelles, en revanche, Il ne pouvait y avoir aucune part. L’événement qui se produit ici en est l’un des meilleurs exemples. Considérons comme Dieu, ne voulant que personne ne se trompe au sujet de l’identité de Son envoyé, a pris soin du détail. Il n’y a dans les prophéties au sujet du Messie ni ésotérisme ou ambiguïté : les annonces sont précises, détaillées, construites sur des faits facilement vérifiables. Ainsi est-il dit de Lui que, non seulement Il allait mourir pour les péchés du monde : Esaïe 53,5, mais aussi que, après avoir été mis au nombre des malfaiteurs, Son tombeau serait avec celui du riche : Esaïe 53,9. Joseph, de la ville d’Arimathée, est celui par qui cette prophétie précise s’accomplira.
La fiabilité de la prophétie biblique est d’autant plus notoire que, loin s’en faut, Joseph n’était pas, au départ, un adepte de la foi en Jésus comme Messie. Il était même, dit Luc, un membre du sanhédrin, le tribunal juif pour les affaires religieuses, qui condamna Jésus. Ce n’est que petit à petit, semble-t-il, qu’une œuvre de conviction grandissante se fit dans son cœur. Aussi, au moment décisif, Joseph refusa-t-il de joindre son vote à ceux qui décidèrent de la condamnation à mort de Jésus. Déjà, le Saint-Esprit travaillait son cœur pour qu’il soit, au moment voulu, celui par qui la prophétie sur la mise au tombeau du Christ se réalise !
Il est étrange de voir à quel point ce que la rencontre avec le Christ nous conduit à abandonner est divers. Si, pour Pierre, André, Jacques et Jean, ce fut l’entreprise familiale, pour Joseph, ce sera son sépulcre. Nous ne savons pas pour quelle raison Joseph se fit tailler une chambre mortuaire dans le roc. Etait-ce pour la gloire et la postérité future de son nom ? Il y a fort à parier ! Joseph eut raison d’y renoncer pour le Christ. En renonçant au projet par lequel il bâtirait sa propre gloire posthume, il permit à Dieu de lui en donner une qui, sans conteste, dépasse toutes ses espérances. Car aujourd’hui encore, ils sont des milliers à se rendre au lieu présumé du tombeau du Christ auquel, pour toujours, est lié le nom de Joseph d’Arimathée. Que son exemple nous donne de ne jamais avoir peur de perdre quoi que ce soit pour Jésus ! Perdre pour Lui quelque chose ici-bas, c’est toujours finir par le retrouver au centuple dans le Royaume !
Bien que Jésus soit populaire, la mise au tombeau se fera presque en catimini. Seules quelques femmes, parmi les plus proches, y assisteront. Indéniablement, leur attachement à Sa personne surpasse celui des hommes. Alors que ceux-ci, suite à l’arrestation de Jésus à Gethsémané, se sont enfuis, les femmes restent le lien tenu qui demeurent entre Jésus et le groupe de Ses disciples, celles qui continuent à Le suivre même si, humainement, il n’y a plus de raisons de le faire. Bientôt, elles le verront : leur fidélité et leur persévérance paieront ! Comme Joseph d’Arimathée, elles vont être récompensées au-delà de tout ce qu’elles pouvaient imaginer !
jeudi 11 novembre 2010
Chapitre 23, versets 44 à 49
La mort de Jésus
Contrairement à la demande des chefs religieux et de l’un des brigands, Jésus ne descendra pas de la croix, mais il y mourra. Les signes réclamés par les opposants et les moqueurs ne s’accompliront pas. Pour autant, loin de là, Dieu le Père ne laissera pas Son Fils agoniser et expier le péché du monde sans marque visible du témoignage de Son identification à Sa personne. Comme le Père fut présent de manière visible et audible lors de l’entrée du Fils dans Son ministère public : Luc 3,21-22, Il l’est également lors de Sa sortie. Au lieu et en place d’une colombe et d’une voix audible, Luc nous fait part de deux faits surnaturels marquant les instants qui virent l’agonie suivie de la mort de Jésus, Fils de Dieu :
1. Une éclipse durable du soleil pendant trois heures sur tout le pays (ou toute la terre). Cette nuit pendant laquelle Dieu plongea le monde en plein jour nous parle de l’heure la plus ténébreuse de l’histoire de l’humanité : Luc 22,53. Elle fut celle au cours de laquelle l’âme du Fils, en communion permanente avec celle du Père, fut, à cause du péché, séparée de Lui et submergée par la mort et les ténèbres. Rien ne traduit mieux la solitude que ressentit le Fils de Dieu à ce moment que le cri que Lui arracha l’immensité de Sa détresse : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-Tu abandonné ? » : Mat 27,46. Mort dans l’âme de Jésus, les ténèbres qui couvrirent la terre sont aussi le témoignage du deuil du Père et de toute la création pour la mort du Fils.
2. Le second fait est la conséquence directe du premier. Le Fils de Dieu ayant porté nos péchés, plus rien désormais ne barre l’accès du pécheur à la présence sainte et lumineuse de Dieu : cf Hébr 10,19 à 22, Dieu en témoigne par le fait qu’au moment même où le Fils expire et que les ténèbres couvrent la terre, le voile qui séparait dans le temple le lieu saint du lieu très saint se déchire par le milieu. Que les opposants de Jésus le sachent désormais : Celui-ci était bien le Messie de Dieu, le seul par qui le pardon et la réconciliation avec Lui sont possibles !
Les effets de l’œuvre parfaite de rédemption accomplie par Christ ne tardent pas à se faire ressentir. Le centenier romain, qui a conduit Jésus au supplice et asssité aux événements entourant Sa mort, sera le premier à Le dire : cet homme n’était pas coupable, Il était juste. Selon Matthieu, sa confession ira même plus loin. « Assurément, dira-t-il, cet homme est le Fils de Dieu ! : Matthieu 27,54." La foule qui était dans l’expectative ne l’est plus. Elle repart en se frappant la poitrine. Elle le sait elle aussi : les chefs religieux l’ont trompé. Ce n’est pas à une exécution qu’elle a assisté, mais à un crime, et le plus grand qui soit : le meurtre du Fils de Dieu !
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